par Isabelle Lévy, écrivaine, conférencière et formatrice.

Bernard Lacan : Le titre de votre communication était initialement « La place de Dieu à l’hôpital ». En y repensant je m’étais dit que nous étions bien audacieux. Qui sommes-nous pour assigner une place à Dieu ou en déterminer les limites ! Mieux vaut aller directement au vrai sujet qui nous réunit « la place des religions à l’hôpital »

Place des religions à l’hôpital !

Nous n’avons, pour le plus grand nombre d’entre nous (et nous nous en réjouissons), qu’un contact épisodique avec l’hôpital, dont nous nous empressons d’évacuer le souvenir et nous n’avons donc qu’une connaissance très superficielle des situations qui s’y développent au nom des religions. Cela étant, nous comprenons bien que l’hôpital, où les quelques joies dues aux naissances sont de loin couvertes par tant d’angoisses, de souffrances est par nature un lieu où, dans l’inquiétude ou la détresse, l’homme interpelle son Dieu.

Dans ce microcosme qui est un raccourci de notre société, un concentré des cultures et des religions issus de mondes qui s’ignorent, le fait religieux s’exprime dans la demande de ces hommes et ces femmes victimes d’accidents, de maladie, à l’aube de la fin de vie, avec une force que nous avons peine à imaginer.