Par le Bernard Chauvois, Inspecteur général de l’Education nationale

Jean-Paul Guitton : Notre confère Jacques Arsac, actuellement indisponible, était tout désigné pour introduire la communication de ce jour et vous présenter son collègue, l’inspecteur général Chauvois. Jacques Arsac a en effet beaucoup contribué à la définition du thème d’année sur le travail. Il avait eu l’occasion, lorsque le conseil y travaillait de nous faire part de ses réflexions et de ses interrogations. Spécialiste de l’automatisation et de l’informatisation, il s’était interrogé souvent, nous avait-il confié, sur les incidences que pouvaient avoir ses propres recherches sur le travail, sur les qualifications, sur le marché de l’emploi… Au-delà de l’approche classique, à vrai dire un peu simpliste : l’automatisation supprime des emplois lorsque des tâches manuelles répétitives sont remplacées (avantageusement ?) par des machines, mais elle en crée par ailleurs, car il faut bien concevoir, fabriquer et entretenir les automates et autres ordinateurs ou machines intelligentes. C’est dire que la notion même de travail évolue, en tout cas dans les pays développés où les emplois du secteur tertiaire continuent de se développer, alors que les emplois primaires et secondaires continuent de régresser.
L’évolution scientifique et technique en effet déplace les emplois et transforme le travail lui-même. C’est pourquoi elle n’est pas sans conséquence non plus sur les qualifications et sur l’éducation elle-même. Pour nous en parler ce soir, Jacques Arsac nous a proposé de faire appel à monsieur Bernard Chauvois qui est inspecteur général honoraire de l’éducation nationale.